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La psychanalyse

Pourquoi faire une analyse ?

Différents motifs ou symptômes peuvent conduire à rencontrer un(e) psychanalyste : une dépression, un burn out, des phobies, des angoisses, des troubles alimentaires, des insomnies, des difficultés relationnelles ou tout simplement un mal être ou une souffrance dont on n'arrive pas à identifier l'origine.

 

La psychanalyse est une cure par la parole qui va permettre d'identifier ses conflits psychiques inconscients et partant, de mettre fin à une souffrance ou un blocage qui entrave sa vie. Elle s’adresse aux personnes qui souhaitent dénouer en profondeur les conflits psychiques dont elles souffrent, en prenant conscience des mécanismes inconscients à l’œuvre dans leurs comportements, entraînant souffrance, symptômes, et répétitions de comportements d'échec.

La psychanalyse ne se restreint pas aux seuls individus en souffrance manifeste puisqu’elle investit l’ensemble des processus psychiques, libérant ainsi le patient de mal-être lancinant, de mécanismes de répétition ou encore d’instabilité affective. Elle ne se contente pas de supprimer les symptômes mais agit en traitant leurs causes primaires, évitant ainsi leur réapparition.

 

Le psychanalyste n'a pas pour intention d'éduquer, de conseiller ou de convaincre, la finalité de son action est de rendre au sujet ses propres capacités de penser et d'agir. De nos jours, les lieux d'écoute de la parole deviennent de plus en plus rare. Souvent, trouver un lieu et quelqu'un à qui parler de ce qui entrave a un rapide effet d'apaisement.

 

Faire une analyse c’est se donner les moyens pour que sa vie change, pour se libérer de ses angoisses et de ses blocages, pour faire échec à la répétition et commencer à agir différemment.

 

On peut considérer qu'une analyse est terminée lorsque le patient ne souffre plus de ses symptômes et a surmonté ses angoisses et ses inhibitions. Une analyse menée à son terme conduit à une reconstruction du fonctionnement psychique et consiste en la capacité à faire face à de nouvelles épreuves futures et à vivre en cohérence avec soi-même. Il s'agit de créer une nouvel état psychique, un nouveau mode d'être.

Pourquoi faire une analyse ?

Comment choisir son psychanalyste ?

Si cela est possible, il peut être intéressant d'en rencontrer 2 ou 3 afin de choisir celui qui convient. Rappelons qu'avant d'exercer un analyste doit avoir lui-même réalisé une longue analyse personnelle et connaître son fonctionnement psychique. Il possède une solide formation théorique et fait partie d'une ou plusieurs associations psychanalytiques. Au début de sa pratique il est supervisé par un analyste expérimenté. Puis, il continue à se former tout au long de sa carrière en participant à des séminaires, colloques, groupes cliniques, permettant d'échanger avec ses pairs. 

Comment choisir son psychanalyste ?

Comment se déroule une analyse ?

La cure psychanalytique débute par des entretiens de face à face, appelés entretiens préliminaires, afin de cerner si un travail analytique est possible. Le patient pourra ensuite être invité à s’allonger sur un divan, dans un délai plus ou moins long en fonction de chacun. Cette position favorise la détente en supprimant les tensions engendrées par le regard de l'analyste, mais n'est pas obligatoire pour effectuer un travail psychanalytique. Dans certains cas, les séances peuvent se dérouler au téléphone ou en vidéo. 

En principe, les séances ont lieu une à deux fois par semaine et durent environ 40 minutes. Le paiement des séances fait partie intégrante de la cure, il permet de libérer le patient du sentiment de reconnaissance et de dette que la gratuité impliquerait. Il permet également de donner de la valeur à la parole de l'analysant.

 

La "règle fondamentale" de la psychanalyse est celle de la technique d’association libre : elle consiste à libérer la parole du patient en l’encourageant à évoquer tout ce qui lui passe par la tête (voir infra).


L’écoute de l’analyste est "flottante", c'est-à-dire qu’il ne privilégie aucun élément du discours du patient mais étudie les effets des paroles sur son propre inconscient, favorisant ainsi la compréhension de celui du patient. Les séances se déroulent dans un cadre de neutralité et de bienveillance, sans jugement.

 

On peut venir pour passer un cap difficile ou pour effectuer un travail en profondeur. L'écoute de l'analyste est active, neutre et bienveillante. L'analyste est soumis au secret professionnel et tout ce qu'il entend reste strictement confidentiel.

 

Venir parler à quelqu'un, chaque semaine, peut paraître difficile au début, mais si une rencontre s'opère, ce rendez-vous hebdomadaire peut devenir un précieux espace de liberté.

Comment se déroule une analyse ?

Quelle est la "règle fondamentale" en psychanalyse ?

En 1912, Freud énonce « la règle fondamentale psychanalytique, selon laquelle on doit communiquer sans critique tout ce qui vous vient à l'esprit ».

 

Il la précisera en 1913 :

 

« Votre récit doit pourtant sur un point se différencier d'une conversation habituelle. Alors que d'ordinaire vous essayez à bon droit de maintenir dans votre présentation le fil de la cohérence et que vous écartez toutes idées incidentes et pensées adventices perturbantes pour ne pas, comme on dit, discourir à perte de vue, vous devez ici procéder autrement.

 

Vous observerez que pendant votre récit vous viendront diverses pensées que vous aimeriez repousser en recourant à certaines objections critiques. Vous serez tenté de vous dire : Telle ou telle chose ne relève pas ici du sujet, ou bien elle est dénuée de toute importance, ou bien elle est dénuée de sens, et on n'a donc pas besoin de la dire. Ne cédez jamais à cette critique et dites la chose malgré tout, cela précisément parce que vous éprouvez une aversion à le faire. La raison de cette prescription - à vrai dire la seule que vous deviez suivre -, c'est plus tard que vous l'apprendrez et saurez la comprendre.

 

Dites donc tout ce qui vous passe par l'esprit. Conduisez-vous par exemple à la manière d'un voyageur, assis côté fenêtre dans un wagon de chemin de fer, qui décrit à quelqu'un d'installé à l'intérieur le paysage se modifiant sous ses yeux. ».

Le recours à la consultation à distance est-il un frein pour mener à bien une séance de psychanalyse ?

Le confinement du printemps 2020 a obligé les psychanalystes à modifier leurs pratiques. Beaucoup ont accepté d'effectuer des séances à distance, par téléphone ou en visioconférence, pour continuer à suivre leurs patients pendant cette période difficile. Ces pratiques ont permis de s'adapter à des circonstances exceptionnelles et de ne pas laisser des personnes en souffrance.

 

Il est certain que la thérapie en ligne fonctionne mieux quand elle a démarré en présentiel et qu'une relation transférentielle est déjà établie. Mais il est possible de commencer une thérapie par internet ou téléphone, si le cadre est bien défini dès le départ. Le principal évidemment est de conserver la plus stricte fidélité à la pensée clinique psychanalytique. Il est aussi essentiel que soit évalué si l'analyse à distance est possible ou contre-indiquée cliniquement (en fonction de la pathologie), ou en fonction des conditions de vie.

 

Bien sûr des inconvénients existent. Le téléphone ou la vidéo consultation privent des éléments non verbaux et sensoriels que l'on a en cabinet. D'un autre côté, pour certains patients, la non-présence physique de l'analyste dans la pièce peut avoir un effet désinhibant et permettre de dire des choses qui n'avaient pu être dites auparavant. En outre, la téléconsultation peut aussi permettre à certaines personnes, qui n'auraient pas osé franchir la porte d'un cabinet de psychanalyste, de consulter. Et ce qui peut être parfois un inconvénient avec les adultes, peut être un atout avec des adolescents par exemple qui ne se sentiront pas dans la situation inégalitaire induite par un cadre plus classique.

 

L'obstacle principal est l'impossibilité d'avoir un endroit où s'isoler si l'on vit à plusieurs et donc le risque d'absence de confidentialité. Pour qu'une séance soit fructueuse, il est important de pouvoir tout dire, sans se censurer. Si la personne craint d'être entendue, ce peut être un frein au déroulement de la séance, frein qui bien évidemment n'existe pas dans le cabinet de l'analyste.

 

L'important est, de toutes façons, de pouvoir s'adapter à chaque cas et de rester dans une logique singulière. Ces changements de pratique ne conviennent pas à tous. Et c'est à chaque analyste de se régler sur des principes éthiques pour que l'opération analytique puisse avoir lieu. 

Quelle est la "règle fondamentale" en psychanalyse ?
Le recours à la consultation à distance est-il un frein pour mener à bien une séance de psychanalyse ?

Peut-on parler de guérison en psychanalyse ?

La guérison en analyse est toujours singulière, et donc impossible à normaliser. Comme elle se définit au cas par cas, le psychanalyste doit donc savoir se réinventer à chaque cure et s'adapter à la personne qui vient le voir. Il doit inventer avec chaque analysant son rapport à la psychanalyse et son rapport à la guérison. Il n'y a pas de savoir inconscient préexistant, c'est la parole de l'analysant qui le fait advenir. En ceci, le psychanalyste s'inscrit en opposition aux mouvements scientifiques qui de plus en plus souhaitent soumettre le vivant à la règle du prédictif. L'analyste doit donc être capable à chaque séance d'écouter la singularité et l’inventivité d’un événement énonciatif lorsqu’il se produit.

 

En outre, pour que l’analyse soit possible, l’analyste doit suspendre son mode de vouloir pour l’autre. Que celui-ci pense en termes de changement est une posture plus appropriée que de vouloir guérir. Pour que des effets thérapeutiques soient obtenus, il faut donc laisser de côté les préoccupations soignantes directes et prendre en compte le sujet humain dans sa totalité.

 

L'analyste ne va donc pas chercher pas en première intention à supprimer le symptôme (qui risquerait en outre de se déplacer ailleurs) mais plutôt à l'écouter, à écouter ce qu'il a à dire, en tant qu'il serait la voix de l'inconscient. C'est lorsque le patient pourra entendre ce que son symptôme a à lui dire qu'il pourra le faire chuter et se débarrasser de la souffrance, des empêchements, des répétitions ou des blocages qui lui étaient liés.

Peut-on parler de guérison en psychanalyse ?

Quelle est la différence entre un psychiatre, un psychologue et un psychanalyste ?

Les psychiatres sont des médecins qui se sont spécialités en psychiatrie. Ils peuvent à ce titre prescrire des médicaments. 

Les psychologues sont titulaires d'un master 2 de psychologie, Ils peuvent être notamment psychologues du travail, psychologues scolaires, psychologues cliniciens.

Les psychanalystes  doivent répondre à une triple exigence de formation : avoir fait une analyse personnelle de plusieurs années, être supervisés au début de leur pratique par un psychanalyste expérimenté et suivre un enseignement théorique tout au long de leur carrière (séminaires, colloques, journées d'études... ). A cette condition, ils peuvent être inscrits dans les annuaires des sociétés ou associations psychanalytiques. Ils sont souvent également titulaires d'un ou plusieurs diplômes universitaires.

Quelle est la différence entre un psychiatre, un psychologue et un psychanalyste ?

Quelles sont les différences entre les thérapies comportementales et cognitives (TCC) et la psychanalyse ?

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont des thérapies brèves et directives dont le but est l'apprentissage de nouvelles façons de faire afin de se départir de celles qui font souffrir. L'accent est mis sur le symptôme à supprimer en acquérant de nouveaux apprentissages selon des objectifs déterminés par le thérapeute. Entre les séances, des tâches sont prescrites.

Pour la psychanalyse, le symptôme est déjà une tentative de guérison et porteur de sens. Il convient donc de l'interroger car il exprime un conflit psychique inconscient. La cure psychanalytique va rendre leur sens aux symptômes, permettant ainsi le soulagement de la souffrance psychique. En outre, elle va permettre une meilleure connaissance de soi et des remaniements psychiques en profondeur.

Quelles sont les différences entre les thérapies comportementales et cognitives (TCC) et la psychanalyse ?
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